Située à quelques rues de Irregular Rhythm Asylum et juste à coté de Shinjuku Gyoen, la librairie Mosakusha est une, si ce n’est la, référence sur Tokyo.
Organisée en coopérative, le lieu peut sembler difficile d’accès. Si elle ne propose que des livres et documents en japonais, c’est surtout le classement qui impose le respect. La recherche de titres ressemble plus à une campagne archéologique qu’a un simple achat dans une librairie. Et c’est d’autant plus vrai dans la seconde partie du magasin, spécialisée dans les zines et magazines auto-édités et qui ferait le bonheur de Marie Kondo. A ce titre, il ne faut pas hésiter à demander des renseignements au staff qui, malgré son air très bourru, saura trouver exactement ce que vous cherchez.
A son ouverture en 1970 par Masahiko Gomi, activiste issu de Waseda, la librairie était officiellement non-sectarienne. A ce titre, elle acceptait tous les livres et publications qui ne pouvaient pas être vendues ailleurs, autant anarchistes qu’ultra-nationalistes. Elle était ainsi devenu une des références pour la police qui la fréquentait pour garder un oeil sur les différents mouvements politiques qui agitaient la société japonaise.
Sans avoir consulter tous les titres de la librairie, elle est aujourd’hui fermement ancrée à gauche et participe aux mouvements pro-Palestine en cours au Japon. Le casque du Zengakuren au fond du magasin annonce la couleur, malgré la couche de poussière qui le recouvre.